LA CHALEUR DES FORÊTS HIVERNALES DE TONO

Contemporary
16-300mm F3.5-6.3 OS DC DN
Door Mina Daimon

Les feuilles des mélèzes du Japon sont tombées, laissant passer la douce lumière hivernale qui inonde la forêt de Tono, lui conférant une atmosphère féerique. À chaque pas, j’entends le craquement des feuilles gelées sous mes pieds et ressens les aiguilles de glace se briser sous mes bottes. La neige tombée il y a quelques jours a fondu sous la chaleur du soleil, puis gelé à nouveau, formant des cristaux qui ressemblent à du sucre candi. Lorsque j’essaie de les ramasser, ils s’effritent entre mes doigts avant de se fondre dans un tapis moelleux de mousse.

Dans cette forêt vit un groupe de chevaux sauvages – trois juments et deux étalons. Alors que je m’incline pour les saluer, l’un d’eux commence à mordiller mon chapeau. C’est un cheval magnifique et puissant, avec une robe aux reflets châtain obana, nom inspiré des herbes argentées japonaises. Sa longue queue, oscillant à chacun de ses pas, me rappelle en effet ces hautes herbes ondulant au vent.

Il ne recule pas quand je le touche. Bien qu’ils vivent à l’état sauvage, ces chevaux sont habitués aux humains depuis leur naissance. Je pose ma main sur son flanc et ressens la chaleur de son corps à travers son pelage soyeux. En caressant ses poils, je remarque une spirale à la base de ses pattes arrière. On me dit que chaque cheval a des motifs tourbillonnants uniques, comme une empreinte digitale.

J’apprends aussi que l’odeur du fumier de cheval change avec les saisons. Au printemps, lorsque la neige fond, il se décompose dans le sol, devenant une partie intégrante du cycle de vie de la forêt.
Lorsque nous traversons une forêt, nous traçons notre propre chemin. Mais les animaux qui y vivent empruntent également ces sentiers. "Regarde," me dit-on, "les empreintes d’un tanuki. Il semble avoir brusquement changé de direction."
(Le tanuki est une espèce unique au Japon, appartenant à la famille des chiens viverrins.)

Il y a dix ans, lorsque j’ai déménagé sur la côte, j’ai appris que les vents et les marées portent des noms spécifiques. Cette prise de conscience m’a permis de voir l’océan différemment. De la même manière, plus j’apprends sur la forêt, plus elle s’ouvre à moi. Ce n’est plus seulement une compréhension intellectuelle, mais une véritable immersion sensorielle : les senteurs, les couleurs, les sons, l’air et les animaux.

Pour capturer toute cette richesse, il me faut un équipement léger et compact. C’est pourquoi je suis ravie d’utiliser mon SIGMA fpL, un boîtier ultra-compact de 62 mégapixels. Associé à un objectif SIGMA 16-300mm F3.5-6.7 DC OS | Contemporary, léger, polyvalent et puissant, il me permet d'immortaliser l'immensité et la diversité de la forêt.

Je peux ainsi photographier la crête du mont Yakushi-dake au loin, la lune filtrant à travers les branches dénudées, ou encore les flocons de neige délicatement posés sur le dos des chevaux.

J’ai passé plusieurs jours dans cette forêt sans jamais ressentir le besoin d’un autre objectif que mon 16-300mm. Pour moi, son plus grand atout est la liberté qu’il offre. Petit, léger, couvrant toutes les focales entre 24mm et 450mm, il me libère de la contrainte de changer d’objectif. Il est parfait pour ce type d’environnement où l’on a besoin de flexibilité et de compacité.


Doucement, mais avec un rythme régulier, j’ai capturé le monde qui m’entourait, exactement sous les angles que j’avais en tête.

 

À la fin de mon séjour dans la forêt, j’ai essayé de réaliser un gros plan sur l’un des chevaux. C’est alors que j’ai découvert mon propre reflet dans ses yeux. Un instant révélateur : observer et être observé.

 

Au début, il y avait une certaine distance entre eux et moi, mais à présent, leurs regards reflètent une lumière presque amicale.

 

En plus des leçons apprises au fil de cette exploration, j’en ai découvert une autre : l’origine d’une expression japonaise.

 

L’expression "Mastiquer l’herbe au bord du chemin" signifie "flâner sans vraiment avancer". Elle vient de l’habitude des chevaux de s’arrêter de temps à autre pour brouter l’herbe qui pousse sur le bas-côté.

Tant que j’ai mon appareil photo et mon SIGMA 16-300mm F3.5-6.7 DC OS | Contemporary, je suis prête à m’arrêter et mâcher l’herbe au bord du chemin autant que nécessaire – si cela signifie expérimenter le monde inconnu avec tous mes sens.

 

Photographies réalisées en collaboration avec
Queen’s Meadow Country House & Hayachinenda General Incorporated Foundation

ABOUT

MINA DAIMON

Photographer

Mina Daimon est une photographe japonaise. En plus de son travail artistique et commercial, elle anime des ateliers éducatifs et écrit pour divers magazines imprimés et en ligne.
Son travail a été exposé lors de nombreuses expositions solo et collectives, notamment au Portugal (2011), Shinbashi (2016) et Hama (2018), ce dernier projet ayant également été publié sous forme de livre photo (Akaaka, 2018).
Elle a réalisé de nombreuses photographies avec le Sigma dp3 Quattro et a été précédemment mise en avant dans le magazine SEIN de Sigma ainsi que dans la Sigma dp Photo Gallery.
Web : minadaimon.com
Instagram : instagram.com/minadaimon